Bonjour Cristalouna ,
Je ne suis pas sûre que votre façon d'envisager le rapport de la morale au problème des produits dérivables est la seule possible :
Lorsqu'un créateur crée un produit "dérivable" , il ouvre la possibilité de tout un ARBRE de descendants de son produit .
Chaque dérivateur a ensuite la possibilité de laisser sa propre branche ouverte ( "dérivable" à son tour par d'autres ) ou de la fermer ( non dérivable )
Sauf indication expresse de la part du créateur , par défaut , un produit déclaré dérivable , peut librement être à son tour dérivé , et ceci aussi loin qu'un dérivateur voudra laisser sa branche ouverte .
En quoi il y aurait-il "vol" ? Puisque à chaque utilisation des produits qui en dérivent , le créateur ( Et surtout IMVU ... ) reçoit automatiquement les crédits correspondants au produit de base dérivable qu'il a créé , et le nouveau développeur ne reçoit que le "plus" qu'il a lui-même ajouté au prix .
Pour le créateur d'origine , c'est tout bénéfice, puisqu'il a une rente qui lui vient de tous les développeurs qui utilisent son produit dérivable , alors que ce n'est pas lui qui fait le travail ajouté ... par les développeurs .
Rien n'empêche d'ailleurs le créateur initial de créer à partir de son produit dérivable des versions non dérivables spécialisées qui elles ne le sont pas .
Quant à la question des textures 2D et des meshes 3D , il n'y a aucune raison a priori de prétendre qu'il y a plus de "création" dans le modelage en 3D , que dans la création de textures 2d originales !
Ce n'est pas parce que le logiciel 3Dmax est moins accessible aux bourses des amateurs qu'un logiciel de retouche 2D , que ce qu'on fait avec a plus de valeur !
L' originalité créatrice ou la quantité de travail nécessaire ne sont pas pas directement liées au fait qu'on est en 3D ou en 2D !
Tout dépend , pour ce qui est du temps de travail, à la fois de l' entraînement et des compétences ( en 3D ou en 2D ) , et de la façon dont on utilise des objets de base ou des fonctions de synthèse "touts prêts" ( ready made comme dirait Duchamp ) .
Quant à la valeur créative d'une oeuvre ... c'est l'utilisateur - spectateur - consommateur ( ou réutilisateur recréateur ... ) qui la lui donne ...
Pour moi il n'y a aucune raison de considérer comme plus "morale" l' arrêt d'une branche au départ dérivable .
En terme de philosophie de type "Art Libre" (
http://artlibre.org/ ) , c'est même l'inverse qui serait plus "moral" :
laisser ouvert , donc à son tour dérivable , ce qu'un créateur a laissé ouvert et dérivable ... Un des aspects intéressant précisément du système des "dérivations" , est de continuer la croissance des branches et de constituer ainsi en fait une sorte d'oeuvre collective à la quelle chaque "développeur" participe à sa façon , sans rien enlever , ni aux autres développeurs - ni aux créateurs initiaux.
Si un problème de "morale" peut être posé, c'est plutôt par rapport au principe capitaliste de la rente IMVU elle même ..
. si les profits d'IMVU vont dans la poche des actionnaires plutôt que dans celle des salariés ou de tous ceux qui participent à la créativité globale du système .
Mais tout le monde n'est pas obligé d'être de mon avis ...
La discusion ici ouverte est elle aussi un produit DERIVABLE ...